Le magazine de France Bluegrass Musique Association vit le jour en 1996 sous le titre "Bluegrass !", puis devint le Bluegrass Times, aujourd'hui animé par François Robert. Voici quelques anciens articles, simples souvenirs ou à relire à la lumière d'aujourd'hui.
15-05-2009
Par Collectif
Derrière de petits yeux enfoncés dans des orbites carrées, le bonhomme (Byron Berline) est imposant, d'un calme royal et très solide sur ses deux jambes, malgré un âge avancé. J'aurai du mal à l'appeler "BB"! Je me dis au début, " c'est pas un marrant celui là !".
Ses mains sont ... gigantesques et on comprend bien des choses quand à sa facilité d'utiliser son "petit" doigt, qui a la taille d'un majeur.
Son parcours et ses rencontres diverses sont impressionnantes et avoue ne pas savoir lire la musique. C'est super moi non plus !
Tous timides, les cerveaux en mode "Record", autour d'un maître (quatre vingt dix), il enquille des morceaux très Bluegrass, les uns après les autres, à la vitesse du TGV, en passant d'un instrument à l'autre sans effort... forcement. Ce Masterclass devient une claque d'humilité devant un si grand talent ou tout le monde avait quand même du mal à se lâcher. Durant ces 2 jours, le visage et le sourire de ces yeux bleus deviennent de plus en plus détendus, complices et sympathiques. Puis nous avons "divisé" nos maîtres aux repas, mélangé à ce petit peuple de gaulois et tout le monde à découvert des hommes fort sympathiques ne détestant pas forcement le vin, le bon poulet de Bresse bio cuisiné par nos amis volontaires de Grange Rouge.
Mais le point d'orgue restera pour moi, le "bœuf", ou plutôt la jam pour parler vrai, un peu plus "swing" du dimanche soir ou nos idoles se sont lâchées et ou l'on a pu voir un autre aspect de leur personnalité : Alan Munde à la contrebasse, Jim Hurst à la swing guitare, et Byron au fiddle, entourés des talentueux apôtres Vincent et Raphaël, échangeant leurs instruments et s'en donnant à cœur joie. Le ciel était Bleu et la bouffe pas grasse, quoiqu’on puisse en dire et tout ceci, « grass » à nos gentils organiseurs qui se sont donnés bien du mal pour nous faire du bien. Nous avons rencontré, en définitive, des amis que nous connaissions déjà tellement !
Eltof
Pour ceux qui doutent encore de la vitalité du Bluegrass dans l'hexagone, je recommande une cure de deux jours à la Grange Rouge. En fait de cure, on devrait dire Pèlerinage, car nous avions affaire cette année à d'authentiques icônes de la musique américaine. Pour ma part, inscrit en section banjo, j'ai pu observer une douzaine de confrères, écouter en silence (enfin presque), des heures durant, le Maître de l'instant : Alan Munde. Magique ! Pour comprendre mon ressenti, sachez que j'ai démarré la pratique du 5 cordes en 1978, en pleine période de gloire du "Country Gazette", groupe légendaire aux sonorités vocales et instrumentales inédites. Le Munde's Touch, c'est ainsi que l'on Byron Berline à Torhout en nommait la puissance et la clarté du 1986 timbre qu'Alan savait imprimer sur un Banjo.
Aujourd'hui, il consacre une bonne partie de son temps a enseigner son art (cf. : almundesbanjo-college.com), dans la plus grande simplicité, et avec beaucoup de pédagogie à mon avis. L'exercice était délicat car les stagiaires de tous niveaux. Je suis cependant persuadé que chacun y a trouvé ce qu'il cherchait. A tout cela, on ajoute un accueil et une logistique irréprochable, une atmosphère sans prise de tête, un concert mémorable, et surtout une session d'anthologie le dimanche soir. Bref, excellent séjour ... jusqu'à la station service au retour (je vous raconterai
au prochain stage). Un grand bravo à Pauline, Claude et tous les bénévoles qui ont fait de ce Week-end "La Grange Rouge 2009", un grand cru à conserver dans les mémoires.
Hervé Tuel
NDLR Comme nous sommes curieux, et ce n’est pas notre seul défaut, nous avons demandé ce qu’était l’incident de la station service. Maintenant, vous aussi vous saurez tout : « Hervé : La station service : un banal plein de SP 98, sauf que ma bagnole... C’est un diesel (j'avais encore la tête dans le manche). Heureusement j'ai eu un sursaut de conscience avant de démarrer donc pas de dégâts sauf : dépannage et remorquage à Auxerre + vidange du réservoir (c'est très compliqué de nos jours) = 3 heures de perdues. Mes compagnons de convoi (Tof, Rémi, Raphaël et Vincent) furent patients et meublèrent la zone industrielle d'Auxerre de quelques Fiddle tunes.
On ne compte plus les stages et concerts que l'association de la Grange Rouge met sur pied depuis bientôt 30 ans. La scène bluegrass s'est officiellement ouverte en 1996 à l'occasion des rencontres de la mi-juin, aujourd'hui « Trad en Fête », grâce à l'impulsion de Guy Mutel et Jean Lacote, même si quelques pionniers du bluegrass bressan y pointaient déjà leur nez depuis quelques années.
Depuis, ce sont des dizaines de groupes et musiciens venus de divers horizons qui se rencontrent, une occasion presque unique en France d'écouter traditionnel et bluegrass le temps d'un week-end. Les masterclass bluegrass ont débuté en 1998 avec Gilles Rézard et Pierre Bonjour, puis Jean-Marie Redon, Martino Coppo et Pierre Bonjour en 1999, suivi d'une session old-time avec Vincent Blin et un certain Pierre Bonjour en 2001. En 2005 l'équipage Grange Rouge tourne le cap vers le Nouveau Monde en invitant Tony Trischka, David Grier et Roland White.
C'est un énorme succès, à la hauteur de l'investissement des bénévoles, ponctué par une salle comble lors du concert donné à Louhans, capitale mondiale du poulet de Bresse, un comble aussi. Il était impossible de s'arrêter là. Courant 2008 une petite équipe se remobilise pour accueillir trois nouveaux piliers du bluegrass. Un succès renouvelé, et surtout un gros travail de la part de Claude, Jean et des nombreux bénévoles du site, en particulier les cuisiniers qui ont passé 3 jours derrière les fourneaux !
Grand moment samedi soir au théâtre de Louhans, surtout lorsqu'on ouvre la soirée juste avant Bluegrass Deluxe, eux même ouvrant la prestation du trio infernal Hurst-Berline-Munde. Double pression donc pour les 5 larrons de LoneSaône face à environ 200 personnes et à la trentaine de stagiaires, oreilles grandes ouvertes au premier rang...
Pas évident de contrôler ses doigts sur les 4 morceaux choisis mais la bonne ambiance est là, tout se déroule bien, avec de surcroît une sonorisation soignée signée Nicolas. Bluegrass Deluxe poursuit avec un répertoire scruggsy rondement bien mené, des voix solides et une présence sans faille, pendant que nos trois américains s'échauffent brièvement en coulisse. Sur scène c'est ensuite plus d'une heure de bonheur.
Les trois musiciens ont choisi de jouer assis. Jim Hurst assure une impeccable rythmique, comblant au mieux l'absence de contrebasse. Au centre l'infatigable Byron Berline alterne mando et violon, souvent au sein du même morceau. Une énergie et une aisance impressionnantes l’animent. Alan Munde développe des back-up et solos tout en finesse. J'ai souvenir en particulier d'un magnifique arrangement sur Wayfairing Stranger. En guise de dessert, le trio joue quelques morceaux proposés par le public, dont le délicieux Peaches and Cream. La soirée s'achève par Big Spike Hammer et Shenandoah breakdown, toutes troupes confondues.*
Avis de recherche !
Sur ces pages aux couleurs de la Grange Rouge, j'en profite pour passer une petite annonce : j'envisage de rassembler les archives vidéos des rencontres bluegrass afin de créer un DVD dans quelques temps. Je tâcherai de filmer au mieux les 2 prochaines sessions 2009-2010, du montage au démontage de la scène. En attendant, tous les intéressés qui possèdent des vidéos des années précédentes peuvent me contacter via lonesaone@orange.fr Les sélections de photos sont les bienvenues aussi, merci !
Mathieu Rué
Bien que je sois présent sans participer aux Masterclass de ce week-end de Pâques, le retour général des stagiaires fut très positif et particulièrement enthousiaste. Le week-end débuta par un bœuf le vendredi soir à la Grange Rouge avant de poursuivre dès le lendemain par des cours très captivants. Les professeurs n’étant autres que Alan Munde au Banjo, Byron Berline au violon et à la mandoline et enfin Jim Hurst à la guitare.
Le samedi soir un concert fut programmé au théâtre de Louhans avec une première partie en deux set avec les groupes : Lonesoâne et Bluegrass Deluxe. La seconde partie fut bien sûr assuré par nos trois maîtres américains nous servant un excellent répertoire passant par des morceaux de Bill Monroe et Earl Scruggs, d’autres plus modernes, mais aussi des compos comme Huckleberry Hornpipe ou Hot Burrito Breakdown, le tout avec une énergie à la hauteur de nos espérances. Les vocaux superbes étaient assurés par Jim Hurst et Byron Berline.
La prestation des trois musiciens était remarquable, le tout joué avec beaucoup d’émotion, beaucoup d’aisance et un sacré feeling. En résumé un week-end très réussit, de bons souvenir, du travail sur la planche pour les stagiaires et enfin un concert comme nous aimerions bien en avoir plus souvent en France.
Laurent Vue
En 2005, point de master class violon, j’avais donc fait le « stage cuisine » ! Aucune victime à déplorer parmi les personnes nourries, c’est dire si la chef cuisinière a été pédagogue... Cette année, le vide a été largement comblé par la venue du grand Byron Berline. J’ai passé 48h exquises, bercée par les anecdotes racontées par Byron : son histoire, ses rencontres, le personnage de Bill Monroe... et par sa musique. Merci les copains pour la traduction anglaise et violonistique (Monsieur Berline parle aussi vite qu’il joue ou inversement).
Mandolines et violons sont restés soudés pendant tout le stage, que ce musicien charismatique a orienté plutôt jam que véritable leçon. Il a permis à tous de s’exprimer et a trouvé du répondant chez plusieurs stagiaires ; une joute bluegrasseuse que j’ai dégusté avec avidité. Un week-end peut-être moins pédagogique qu’il y a 3 ans mais nettement plus savoureux. Quand est-ce qu’on remet ça ?
Pour la petite histoire, saviez-vous que Byron Berline a été lanceur de javelot et que cette passion combinée à celle de fiddler lui a permis d’éviter de partir pour la guerre du Vietnam qu’il a donc passé à distraire les bidasses ?
Valérie Morin
prenez cinq musiciens et huit instruments dans un grand break bien rempli de passions, d'impatiences et de convictions. Mélangez le tout sur l'autoroute A6 en partance de la capitale pour la recette du « masterclass » à la Grange rouge.
Les masterclass: une dose de guitare, une lampée de banjo (avec parcimonie) et un brin de mandoline assaisonnés de quelques violons. Le tout orchestré par les trois chefs américains dans l'ordre Jim
Hurst, alan Munde et Byron Berline. Pour ma part, j'ai suivi le cours de guitare avec l'intérêt de rencontrer d'autres musiciens possédant des approches et des sensibilités différentes.
La recette de Jim est simple: traduire les émotions du cœur et du corps par le médium qu'est l'instrument; la technique servant comme support à cette traduction. Écouter la mélodie pour la faire vivre avec accents et sensibilité, le reste n'étant que technique et travail. La métaphore de la confection d'un gâteau par Jim Hurst reflète parfaitement cette idée.
Un grand moment de simplicité et de réflexion sur nos bases... oubliées. Le plat est servi mais j'aurai aimé le partager avec d'autres convives comme le banjo, la mandoline ou le violon selon la même recette « Wildwood flower » par exemple, par groupes d'un soir, pour une dégustation bien méritée. Amitiés aux organisateurs et bénévoles.
Rémi Conan
Alan Munde allait animer un workshop/atelier à la Grange Rouge, je ne pouvais vraiment pas rater ça ! J'y suis allé d'abord pour rencontrer une « légende vivante », quelqu'un dont j'ai écouté les enregistrements, travaillé les compositions et les arrangements, en un mot, fait un modèle. La rencontre à la Grange Rouge a été tout en simplicité, Alan Munde a une longue expérience de pédagogie, j'ai beaucoup apprécié sa façon de répondre aux questions, et surtout, après chaque réponse apportée, comment il s'assurait que la personne qui avait posé la question avait bien la réponse qu'il attendait.
Sur le fond, si je n'ai rien appris de fondamentalement nouveau (après tant d'années de banjo, dont une bonne partie à écouter et travailler le son « Munde » !), je retiens surtout sa « stratégie », son approche de la musique et du traitement d'un morceau. Il propose une approche en 4 phases :
L'apprentissage qu'il propose repose en grande partie sur les fondamentaux, et surtout le Scruggs style. Mais quel plaisir de l'entendre interpréter ses compositions si souvent écoutées (Molly Bloom, Peaches and cream, dont je joins une tablature trouvée sur le net, Stymied...). J'ai particulièrement apprécié ses arrangements riches en harmonies de « gospel songs ». Cela a été également passionnant d'entendre son son avec ce balancement si particulier. De grands moments d'émotion.
Et puis ce stage a été l'occasion de rencontrer de nouveaux musiciens qui deviendront peut-être, qui sait, de nouveaux amis. Du haut de ses 62 ans, et plus de 40 ans de carrière, ce grand mon-
sieur du banjo et du bluegrass nous a offert un un immense moment de plaisir. Thanks Alan.
Pierre-Yves LE CHAT
En Juin 2008, Dominique, un vieux camarade musicien m’annonce la venue de Alan Munde et Byron Berline à la Grange Rouge pour un master class...Ben voyons, et pourquoi pas Bela Fleck et Sam Bush donnant des cours à la MJC de St Saulve ! (Haut lieu du Bluegrass en France ...si si). Et pourtant, après quelques mails échangés et euros récoltés, nous partîmes donc en direction de La Chapelle
Naude par ce beau week-end de Pâques, flanqués de nos fidèles banjos. Sitôt arrivés, avec le soleil, nous sommes accueillis par une charmante bénévole originaire de l’Avesnois (La petite Suisse du Nord... à ce parait) qui nous propose un vrai café de Ch’Nord. Ché quand même bien la Grange rouge Hein ?
En dégustant le café, je lui demande : Mr Munde est-il arrivé ? Oui dit-elle, il est dans la salle voisine... Je tourne la tête, fait quelques pas et j’aperçois l’homme assis, le regard malicieux dans son pull jaune citron, pantalon jogging gris clair et chaussures de rappeurs blanches à semelles expansées. J’allais oublier la casquette avec le logo du tour de France... Ha, ces Américains...
M’avançant, je lui tend une main quelque peu tremblante en bafouillant : I am so happy to see you and... heu... Yeah, good, me dit-il dans une longue poignée de main ferme et chaleureuse ; le ton était donné. Ce master class fut sûrement un des meilleurs moments de ma vie de musicien Bluegrass et cela m’a permis de mieux comprendre certaines subtilités du jeu de ce poète du Banjo qu’est Alan Munde. Comme le disait Byron Berline lors du concert du samedi soir au théâtre de Louhans : « Alan... a good guy ! » et moi Alan, je l’aime...
Bernard Gauthier
Lorsque Bernard (Gauthier) m’a téléphoné en me disant qu’un Master Class de banjo avait lieu à Pâques à La Grange Rouge, cela m’a intéressé. Quand je lui ai demandé avec qui, je n’en ai pas cru mes oreilles : le grand Alan Munde !
Du coup je fus partagé quelque temps entre la formidable envie d’approcher ce géant du banjo, et la conscience de mon bas niveau technique de l’instrument... Lorsque ayant pris mon courage à deux
mains je me décidais d’appeler La Grange Rouge,il ne restait que deux places libres dans la classe de banjo. Je me jetais alors à l’eau en nous inscrivant, Bernard et moi. Partis de Lille puis Valenciennes en fin de matinée, nous arrivâmes sur place à La Chapelle Naude (77) le Vendredi soir, en bénéficiant d’un chaleureux accueil de la part des bénévoles de l’association La Grange Rouge qui nous mirent très vite à l’aise (encore merci à eux qui font un travail formidable). Bernard ayant pris le lit du haut, moi en dessous, nous passâmes une nuit un peu agitée par les ronflements teutons du troisième pensionnaire du petit dortoir mis à notre disposition.
Le lendemain matin les choses sérieuses allaient commencer. Apres un petit déjeuner partagé entre tous les stagiaires des 3 Master Class organisés (Banjo, Guitare, Mando et Violon) nous nous sommes installé au premier étage à une douzaine de stagiaires, dans un petit amphi où chacun pris place en attendant le Maître. Lorsque Alan arriva un silence respectueux se fit et c’est tout simplement que débuta enfin le « Master Class ». A l’aide de quelques documents qu’il nous distribua, il reprit les choses au début. Je redoutais devoir interpréter un morceau devant Alan, afin qu’il puisse faire des groupes de niveaux, mais rien de tout cela ; Alan commença par le début, en se mettant d’emblée à la portée d’un débutant.
Il nous expliqua avec démonstrations à l’appui les quelques principes de base qu’il appliquait dans son jeu. Il répondit ainsi aux questions que tout banjoïste 5 cordes se pose : quel doigt de la main droite utiliser de manière optimum ? La réponse est relativement simple :
1 ère corde Majeur
2 ème corde Index ou Pouce
3 ème corde Index ou Pouce
4 ème corde Pouce
5 ème corde Pouce
Un autre principe d’Alan fut également énoncé :
utiliser le pouce en opposition à l’index ou le majeur, à chaque fois que c’est possible. Mais il a admis que certains banjoïstes s’en sortaient très bien en opposant Index et Majeur (ouf c’était mon cas !).
Chacun put ensuite pendant quelques minutes s’en donner à cœur joie en mettant en pratique les principes qui venaient d’être rappelés pour certains et découverts pour d’autres ... Le niveau acoustique de 12 banjos testant des rolls en sol majeur me résonne encore dans les oreilles ! Ma 1 ère difficulté était de changer la mauvaise habitude d’un long apprentissage solitaire qui forçait mon pouce à ne rester que sur la 5 e corde ; il fallait tout reprendre à zéro, mais ce sera pour plus tard, tranquillement à la maison.
Et les choses se déroulèrent ainsi pendant les deux jours où Alan chercha avant tout à répondre le plus clairement possible à toutes les questions qu’il sollicitait constamment de notre part. Nous vîmes ou revîmes les différents types de roulement de la main droite avec beaucoup d’exemples « as usual ». Ensuite vint le travail corde par corde qui m’a fait découvrir des choses que je n’avais jamais imaginer pouvoir faire. Il fallait simplement prendre conscience que certains principes harmoniques pourtant connus, pouvaient trouver une application sur mon banjo en combinant des gammes jouées sur une seule corde main gauche, avec des roulements joués par la main droite en respectant les principes énoncés plus haut... Cet exercice fut fait sur la première et la deuxième corde, à nous de travailler dans cette direction par la suite.
En fait c’est maintenant que je suis rentré chez moi, dans le Nord, que les choses sérieuses vont commencer ; il faut tout reprendre depuis le début en cherchant à bien respecter les conseils d’Alan.
C’est vraiment formidable d’avoir pu côtoyer ce géant si simple, qui a cherché à nous transmettre tout ce qu’il avait appris et découvert lui-même pendant une carrière ô combien remplie. En fait Alan nous a donné à tous, de manière somme toute assez classique et magistrale, les moyens de débuter ou de progresser, quel que soit le niveau technique des participants ; ce fut une vraie auberge espagnole, et bien je pense que ça, c’est une sacrée prouesse, chapeau camarade !
Giovanni Baggio
Publié à l'origine dans le Bluegrass Times N° 73 de Mai 2009.