en parlant de ca...
Lorsqu’une mélodie est chantée, on peut bien sûr l'accompagner avec simplement des accords.
Mais dans les solos d'instruments ou dans les morceaux purement instrumentaux, il faut bien que la mélodie ressorte un tant soit peu à un moment ou à un autre.
Même si on prend le cas fréquent où un bon musicien improvise autour du thème, il est bon, comme dans le cas du jazz, que ce thème (la mélodie) apparaisse au moins au début et à la fin du morceau, sinon le titre n'a plus aucun sens et l’interprétation n'est plus qu'une suite de notes plus ou moins harmonieuse.
Jesse.
Mais dans les solos d'instruments ou dans les morceaux purement instrumentaux, il faut bien que la mélodie ressorte un tant soit peu à un moment ou à un autre.
Même si on prend le cas fréquent où un bon musicien improvise autour du thème, il est bon, comme dans le cas du jazz, que ce thème (la mélodie) apparaisse au moins au début et à la fin du morceau, sinon le titre n'a plus aucun sens et l’interprétation n'est plus qu'une suite de notes plus ou moins harmonieuse.
Jesse.
D'accord avec toutes les remarques de mes petits camarades.
Tablature: Elle permet de transmettre, pour les profs envers les élèves.
Elle permet quand on l'écrit, de calculer, de placer à coup sûr certaines notes pour obtenir un effet (yankee doodle/ dixie par exemple) pour s'y retrouver soi même quand on travaille lentement.
Dans tous les cas, elle reste une trace, un peu comme une anti sèche pour un examen, si on l'a faite avec soin, donc quelque part, on peut la considérer tout de même comme une étape fondamentale pour la plupart des petits musiciens que nous sommes.
Mélodie : écrire la mélodie simple sur une tablat permet ensuite de rajouter des notes intermédiaires (quand on veut écrire ses propres chorus), et de les "voir" comme sur une photo, avec du recul.... là, on y va sec avec la gomme parce qu'on trouve toujours une meilleure idée une fois que le truc est écrit.
En s'y prenant comme ça, les solos "contiennent" la mélodie, et chaque solo va avec un thème, sinon, le solo n'est qu'un tas de plans mis bouts à bouts et en gros, tous les morceaux sont pareils (c'est mon cas par exemple, c'est pour ça que je ne prends plus de solos)
Petite métaphore à 2 balles:
Ca me fait penser à ceux qui parlent javanais, et à ceux qui n'y comprennent rien mais qui veulent donner l'impression qu'ils le parlent aussi.
"Il est tard et j'ai sommeil" se dit : Avil avest tavard avet j'avai savommaveil.
Celui qui n'y comprend rien va dire "aviavtav avtaavivi aifiav etc etc"
Celui qui improvise avec talent va avoir compris qu'il doit intercaler des AV au sein de chaque syllabe qui commence par une consonne et dire av avant chaque syllabe qui commence par une voyelle.
Fastoche = FAS TO CHE (ça c'est la mélodie)
en javanais = FavAS TavO CHavE (ça c'est l'impro sur la mélodie... ça a le même sens, mais c'est plus apprécié à sa juste valeur par les initiés)
Le prof, les grands et les amis et les tablats sont là pour initier.
Sauce personnelle: peu de musiciens sont vraiment capables sans transiter par des étapes d'étude et d'assimilation des "grands" de pondre un truc directement qui ait un tant soit peu de gueule.
Par contre, la branlette style " j'y connais queudale en musique mais j'ai composé ça écoutez c'est vachement bien", ça on connaît bien, c'est très répandu... mais à la longue, c'est casse couille.
Comme il a été dit très justement plus haut, l'époque a changé, nous on faisait tourner les bobines des magnétos à bande à la main pour repiquer, aujourd'hui y a internet et une flopée de logiciels pour bosser.
J'ai été sidéré en hollande (et ailleurs) devant le niveau technique et la culture musicale de certains gamins de moins de 20 ans... quand ils n'en ont pas que 8 ou 9 seulement.
En 35 ans de pratique, je ne leur arrive pas à la cheville alors que certains ont commencé depuis à peine 4 ou 5 ans.
Par quel chemin ont ils pris... je n'en sais rien, mais ils ont pigé et assimilé en quelque mois ce que je n'ai jamais réussi à atteindre depuis tout ce temps...
Pour en revenir au sujet, je dirais que pour des gens normaux, pas surdoués donc, la tablat seule, sans support audio, ne suffit pas pour jouer et surtout comprendre / ressentir le morceau.
On doit être un bon paquet ici à avoir bossé en guitare les tablats de marcel dadi qu'on trouvait dans les disques correspondants, et en banjo celles de JM Redon et Bill Keith provenant des paris banjo cession, de leur méthode commune et des dadi à nashville.
De mémoire, je me souviens qu'une tablat de banjo, jouée à la vitesse du débutant qui la déchiffre, sans aucune référence audio préalable... ça ne ressemble à rien. Faut accélérer pour commencer à voir à quoi ça doit ressembler... y a que des croches, mais toutes doivent être exactement à leur place, sinon on a l'impression de marcher sur son lacet.
Alors bosser ça sans tablat ou sans prof (à notre époque, y avait pas de prof pour ces trucs là) franchement, je crois pas que ce soit la meilleure idée.
On se dit tous (enfin j'imagine) que si on avait disposé des ordinateurs et connu les gens qu'on connaît maintenant à l'époque où on a débuté, on jouerait sûrement 10 fois mieux aujourd'hui.
Tablature: Elle permet de transmettre, pour les profs envers les élèves.
Elle permet quand on l'écrit, de calculer, de placer à coup sûr certaines notes pour obtenir un effet (yankee doodle/ dixie par exemple) pour s'y retrouver soi même quand on travaille lentement.
Dans tous les cas, elle reste une trace, un peu comme une anti sèche pour un examen, si on l'a faite avec soin, donc quelque part, on peut la considérer tout de même comme une étape fondamentale pour la plupart des petits musiciens que nous sommes.
Mélodie : écrire la mélodie simple sur une tablat permet ensuite de rajouter des notes intermédiaires (quand on veut écrire ses propres chorus), et de les "voir" comme sur une photo, avec du recul.... là, on y va sec avec la gomme parce qu'on trouve toujours une meilleure idée une fois que le truc est écrit.
En s'y prenant comme ça, les solos "contiennent" la mélodie, et chaque solo va avec un thème, sinon, le solo n'est qu'un tas de plans mis bouts à bouts et en gros, tous les morceaux sont pareils (c'est mon cas par exemple, c'est pour ça que je ne prends plus de solos)
Petite métaphore à 2 balles:
Ca me fait penser à ceux qui parlent javanais, et à ceux qui n'y comprennent rien mais qui veulent donner l'impression qu'ils le parlent aussi.
"Il est tard et j'ai sommeil" se dit : Avil avest tavard avet j'avai savommaveil.
Celui qui n'y comprend rien va dire "aviavtav avtaavivi aifiav etc etc"
Celui qui improvise avec talent va avoir compris qu'il doit intercaler des AV au sein de chaque syllabe qui commence par une consonne et dire av avant chaque syllabe qui commence par une voyelle.
Fastoche = FAS TO CHE (ça c'est la mélodie)
en javanais = FavAS TavO CHavE (ça c'est l'impro sur la mélodie... ça a le même sens, mais c'est plus apprécié à sa juste valeur par les initiés)
Le prof, les grands et les amis et les tablats sont là pour initier.
Sauce personnelle: peu de musiciens sont vraiment capables sans transiter par des étapes d'étude et d'assimilation des "grands" de pondre un truc directement qui ait un tant soit peu de gueule.
Par contre, la branlette style " j'y connais queudale en musique mais j'ai composé ça écoutez c'est vachement bien", ça on connaît bien, c'est très répandu... mais à la longue, c'est casse couille.
Comme il a été dit très justement plus haut, l'époque a changé, nous on faisait tourner les bobines des magnétos à bande à la main pour repiquer, aujourd'hui y a internet et une flopée de logiciels pour bosser.
J'ai été sidéré en hollande (et ailleurs) devant le niveau technique et la culture musicale de certains gamins de moins de 20 ans... quand ils n'en ont pas que 8 ou 9 seulement.
En 35 ans de pratique, je ne leur arrive pas à la cheville alors que certains ont commencé depuis à peine 4 ou 5 ans.
Par quel chemin ont ils pris... je n'en sais rien, mais ils ont pigé et assimilé en quelque mois ce que je n'ai jamais réussi à atteindre depuis tout ce temps...
Pour en revenir au sujet, je dirais que pour des gens normaux, pas surdoués donc, la tablat seule, sans support audio, ne suffit pas pour jouer et surtout comprendre / ressentir le morceau.
On doit être un bon paquet ici à avoir bossé en guitare les tablats de marcel dadi qu'on trouvait dans les disques correspondants, et en banjo celles de JM Redon et Bill Keith provenant des paris banjo cession, de leur méthode commune et des dadi à nashville.
De mémoire, je me souviens qu'une tablat de banjo, jouée à la vitesse du débutant qui la déchiffre, sans aucune référence audio préalable... ça ne ressemble à rien. Faut accélérer pour commencer à voir à quoi ça doit ressembler... y a que des croches, mais toutes doivent être exactement à leur place, sinon on a l'impression de marcher sur son lacet.
Alors bosser ça sans tablat ou sans prof (à notre époque, y avait pas de prof pour ces trucs là) franchement, je crois pas que ce soit la meilleure idée.
On se dit tous (enfin j'imagine) que si on avait disposé des ordinateurs et connu les gens qu'on connaît maintenant à l'époque où on a débuté, on jouerait sûrement 10 fois mieux aujourd'hui.
Dernière modification par ilipus le ven. juin 29, 2012 12:55 am, modifié 1 fois.
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- Messages : 2609
- Inscription : mer. oct. 03, 2007 3:50 pm
...Les tables à qui ?...
Pour répondre à la question première, je ne crois pas du tout au"pouvoir des tablatures"...
C'est une sorte de pense-bête qui prend la tête plutôt qu'autre chose, je le redis encore sur ce forum : Il est nécessaire d'écouter beaucoup de musique, tout le temps, assimiler, se gaver toujours, overdose conseillée !!
Bon maintenant, c'est un avis perso !! 8)

Pour répondre à la question première, je ne crois pas du tout au"pouvoir des tablatures"...
C'est une sorte de pense-bête qui prend la tête plutôt qu'autre chose, je le redis encore sur ce forum : Il est nécessaire d'écouter beaucoup de musique, tout le temps, assimiler, se gaver toujours, overdose conseillée !!
Bon maintenant, c'est un avis perso !! 8)
...En mode réflexion pour la "signature" !!!...
Alors ? bien dormi ??
C'est vrai que pour faire démarrer la machine, pour ma part, j'ai commencé avec moi même...comme tout le monde. C'est vrai que même si j'avais quelques outils pour bosser seule, je tournais en rond au bout d'un moment.
En regardant à l'horizon, vite fait autour de ma roulotte, je ne voyais pas vraiment beaucoup de personnes ressources pour répondre aux questions que je me posais, mais comme je voulais y aller, j'ai cherché, et c'est vraiment en allant rencontrer des gens qui jouent, en participant aux boeufs mironton, et en allant poser les questions à ceux qui peuvent et ont la générosité d'y répondre ( Merci les amis!) que j'ai avancé et avance encore.
Travailler un morceau et ses arrangements, me permet d'affiner l'oreille, le rythme, l'harmonie sur des choses très concrètes, d'aller au fond, pour bien comprendre comment c'est fabriqué.
Les tablas bien sûr.
Ecouter plusieurs fois la musique du morceau, aussi.
Réfléchir dans ma cuisine, aussi,
Ecouter jouer les autres en direct, aussi,
Ecouter les remarques des musiciens entre eux, au cours d'un boeuf, aussi,
Entendre le pains, les envolées des uns et des autres, aussi,
Choper une remarque de quelqu'un qui m'entends jouer, aussi,
Pouvoir poser les questions en direct à quelqu'un qui va m'indiquer un chemin, aussi,
Un jour, donner des réponses , à quelqu'un qui me demande aussi.
Tout ça, ça m'a fait et me fait toujours des déclics, qui m'aident à avancer.
Sur ces belles paroles, je file prendre mon train pour les "Sous la Lune" AUSSI!!!!!
Bisous à tous
Félicie

C'est vrai que pour faire démarrer la machine, pour ma part, j'ai commencé avec moi même...comme tout le monde. C'est vrai que même si j'avais quelques outils pour bosser seule, je tournais en rond au bout d'un moment.
En regardant à l'horizon, vite fait autour de ma roulotte, je ne voyais pas vraiment beaucoup de personnes ressources pour répondre aux questions que je me posais, mais comme je voulais y aller, j'ai cherché, et c'est vraiment en allant rencontrer des gens qui jouent, en participant aux boeufs mironton, et en allant poser les questions à ceux qui peuvent et ont la générosité d'y répondre ( Merci les amis!) que j'ai avancé et avance encore.
Travailler un morceau et ses arrangements, me permet d'affiner l'oreille, le rythme, l'harmonie sur des choses très concrètes, d'aller au fond, pour bien comprendre comment c'est fabriqué.
Les tablas bien sûr.
Ecouter plusieurs fois la musique du morceau, aussi.
Réfléchir dans ma cuisine, aussi,
Ecouter jouer les autres en direct, aussi,
Ecouter les remarques des musiciens entre eux, au cours d'un boeuf, aussi,
Entendre le pains, les envolées des uns et des autres, aussi,
Choper une remarque de quelqu'un qui m'entends jouer, aussi,
Pouvoir poser les questions en direct à quelqu'un qui va m'indiquer un chemin, aussi,
Un jour, donner des réponses , à quelqu'un qui me demande aussi.
Tout ça, ça m'a fait et me fait toujours des déclics, qui m'aident à avancer.
Sur ces belles paroles, je file prendre mon train pour les "Sous la Lune" AUSSI!!!!!
Bisous à tous

Félicie
- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
En fait, dans le Bluegrass, ce sont les 20 premières années les plus dures !
Un petit exemple de surdoués qui improvisent (en concert) autour de la mélodie. Un de mes fiddle tunes préférés (St Anne's Reel).
On retrouve toujours la mélodie, même si parfois c'est un peu tiré par les cheveux (Noam Pikelny!!).
Mais, ces mecs sont tous passés par les gammes et la mélodie de base avant de pouvoir s'éclater autour.
Pour les jeunes, comme décrits par ilipus, aux US les boeufs en famille ne se ralentissent pas pour accommoder les gamins, ils les prennent au volet!
John Cowan Band
PS Le violoniste, Shad Cobb, était à La Roche avec 3 Fox Drive !
Un petit exemple de surdoués qui improvisent (en concert) autour de la mélodie. Un de mes fiddle tunes préférés (St Anne's Reel).
On retrouve toujours la mélodie, même si parfois c'est un peu tiré par les cheveux (Noam Pikelny!!).
Mais, ces mecs sont tous passés par les gammes et la mélodie de base avant de pouvoir s'éclater autour.
Pour les jeunes, comme décrits par ilipus, aux US les boeufs en famille ne se ralentissent pas pour accommoder les gamins, ils les prennent au volet!
John Cowan Band
PS Le violoniste, Shad Cobb, était à La Roche avec 3 Fox Drive !
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- Messages : 231
- Inscription : sam. avr. 28, 2012 5:09 pm
Y a pas de cigales ici
Et puis, j'ajouterais qu'il faut quand même une bonne dose de pugnacité.
Quand on bloque des semaines sur un truc, c'est facile d'abandonner.
Avec mon Bill Cheatham que je travaille depuis des semaines, tout doucement, je m'aperçois que ma dextérité s'améliore. Mes doigts trouvent enfin la bonne case, la bonne corde. Même si je n'arrive toujours pas à le jouer sans mettre des pains toutes les 3 mesures. La Tab, ça me sert à ça quand même.
Tiens, j'ai même piqué un truc à cette tab pour le placer dans un autre morceau.
Disons qu'avec n'importe quel support, il faut l'exploiter au maximum.
Si j'ai le temps, je vous enregistre tous mes pains sur ce Bill Cheatham, comme ça, ça rappelera à tous combien c'est le cauchemar de commencer l'apprentissage d'un instrument.

Et puis, j'ajouterais qu'il faut quand même une bonne dose de pugnacité.
Quand on bloque des semaines sur un truc, c'est facile d'abandonner.
Avec mon Bill Cheatham que je travaille depuis des semaines, tout doucement, je m'aperçois que ma dextérité s'améliore. Mes doigts trouvent enfin la bonne case, la bonne corde. Même si je n'arrive toujours pas à le jouer sans mettre des pains toutes les 3 mesures. La Tab, ça me sert à ça quand même.
Tiens, j'ai même piqué un truc à cette tab pour le placer dans un autre morceau.
Disons qu'avec n'importe quel support, il faut l'exploiter au maximum.
Si j'ai le temps, je vous enregistre tous mes pains sur ce Bill Cheatham, comme ça, ça rappelera à tous combien c'est le cauchemar de commencer l'apprentissage d'un instrument.
Alors là, on a encore du grand Ilipus... je salue et partage tout à la fois.
Je vous raconte ma petite histoire personnelle (en cinq lignes, mais mon écran est très large...): Simplement pour que les jeunes se rendent compte du bordel que c'était. (Et je ne parle pas des frères je ne sais plus comment qui, en france, avaient construit un dobro à partir d'une guitare et d'un couvercle de casserole, je crois)
1970: le film Alice's restaurant: la musique d'Arlo Guthrie. J'adore et trouve le 33 tours facilement. Je crois comprendre que c'est du bluegrass (!) ... J'essaie de jouer à la guitare et ne comprend pas pourquoi certains trucs ne passent pas: en fait c'est l'autoharp qui joue et je n'en soupçonne même pas l’existence.
1978 J'ai un nouveau boulot (que je garderai jusqu'à la fin). Un collègue me prête les deux 33T de Dadi à Nashville en me disant: ça, c'est du Bluegrass. Là il y a un type qui me scotche, un certain Bill Keith...
Je trouve, par hasard à Cologne; "Something Auld, Something Newgrass, Something Borrowed, Something Bluegrass ". Ah ! voilà, enfin du bluegrass !!! (Jordu, Caravan...) J'y découvre Tony Rice et surtout Grisman...
Mon exemplaire est devenu illisible: j'avais trafiqué les poulies du tourne disque pour le faire tourner au quart de sa vitesse et déchiffrer toutes les parties de Grisman (qui, pour l'occasion jouait une épouvantable contrebasse) et transcrire tout en tablatures (on y vient)....
L'étape suivante, c'était, retourner à Cologne (chez Saturne) pour y acheter "The David Grisman Quintet "... je déviais déjà sans avoir jamais été dans le bluegrass...
Quant aux différentes manières de jouer une mélodie, l'approche n'est pas, tout à fait, celle du jazz, et en particulier depuis le bebop où on improvise sur la grille sans trop tenir compte de la mélodie du thème, mais plutôt celle du jazz classique où on joue des "variations" du thème, ce qui le rend, à la fois, différent mais toujours reconnaissable.
La question qu'il faut se poser, c'est "comment un gamin qui connait ce morceau va-t-il fredonner la mélodie ? C'est ça la mélodie de base, celle qui est simplifiée au maximum, écrite en musique avec des blanches et des noires... Ensuite, on l'habille (les AV d'Ilipus)...
Les talatures peuvent un tout petit peu faciliter les choses, mais si vous ne les avez pas faites vous même, vous ne comprendrez rien aux subtilités de l'affaire. Ma génération a cru que cela allait pouvoir aider les jeunes... Je constate que les meilleurs jeunes ne savent pas lire une tablature... on s'est gourancé...
Je vous raconte ma petite histoire personnelle (en cinq lignes, mais mon écran est très large...): Simplement pour que les jeunes se rendent compte du bordel que c'était. (Et je ne parle pas des frères je ne sais plus comment qui, en france, avaient construit un dobro à partir d'une guitare et d'un couvercle de casserole, je crois)
1970: le film Alice's restaurant: la musique d'Arlo Guthrie. J'adore et trouve le 33 tours facilement. Je crois comprendre que c'est du bluegrass (!) ... J'essaie de jouer à la guitare et ne comprend pas pourquoi certains trucs ne passent pas: en fait c'est l'autoharp qui joue et je n'en soupçonne même pas l’existence.
1978 J'ai un nouveau boulot (que je garderai jusqu'à la fin). Un collègue me prête les deux 33T de Dadi à Nashville en me disant: ça, c'est du Bluegrass. Là il y a un type qui me scotche, un certain Bill Keith...
Je trouve, par hasard à Cologne; "Something Auld, Something Newgrass, Something Borrowed, Something Bluegrass ". Ah ! voilà, enfin du bluegrass !!! (Jordu, Caravan...) J'y découvre Tony Rice et surtout Grisman...
Mon exemplaire est devenu illisible: j'avais trafiqué les poulies du tourne disque pour le faire tourner au quart de sa vitesse et déchiffrer toutes les parties de Grisman (qui, pour l'occasion jouait une épouvantable contrebasse) et transcrire tout en tablatures (on y vient)....
L'étape suivante, c'était, retourner à Cologne (chez Saturne) pour y acheter "The David Grisman Quintet "... je déviais déjà sans avoir jamais été dans le bluegrass...
Quant aux différentes manières de jouer une mélodie, l'approche n'est pas, tout à fait, celle du jazz, et en particulier depuis le bebop où on improvise sur la grille sans trop tenir compte de la mélodie du thème, mais plutôt celle du jazz classique où on joue des "variations" du thème, ce qui le rend, à la fois, différent mais toujours reconnaissable.
La question qu'il faut se poser, c'est "comment un gamin qui connait ce morceau va-t-il fredonner la mélodie ? C'est ça la mélodie de base, celle qui est simplifiée au maximum, écrite en musique avec des blanches et des noires... Ensuite, on l'habille (les AV d'Ilipus)...

Les talatures peuvent un tout petit peu faciliter les choses, mais si vous ne les avez pas faites vous même, vous ne comprendrez rien aux subtilités de l'affaire. Ma génération a cru que cela allait pouvoir aider les jeunes... Je constate que les meilleurs jeunes ne savent pas lire une tablature... on s'est gourancé...
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- Messages : 231
- Inscription : sam. avr. 28, 2012 5:09 pm
Donc pour toi, retranscrire en tablature, c'était un moyen de prendre des notes afin de mémoriser et finalement de jouer ?
De comprendre ce qui se passait dans le morceau ?
Dans le dernier cas, des notions d'harmonie sont nécessaires non ?
Bon, si j'ai bien compris, tu as amélioré ton jeu en écoutant, en prenant des notes et en allant de subtilités de styles en styles...
En 78 tu en étais où et la suite ?
De comprendre ce qui se passait dans le morceau ?
Dans le dernier cas, des notions d'harmonie sont nécessaires non ?
Bon, si j'ai bien compris, tu as amélioré ton jeu en écoutant, en prenant des notes et en allant de subtilités de styles en styles...
En 78 tu en étais où et la suite ?