Rien à lire
-
- Messages : 775
- Inscription : sam. août 18, 2007 3:58 pm
Rien à lire
Bonjour à tous.Depuis ce matin rien sur le forum, pas un mot à lire ,ça manque. ça fait comme si tu rentres et tu trouves une maison vide , alors les bluegrasseux où êtes vous?
-
- Messages : 2609
- Inscription : mer. oct. 03, 2007 3:50 pm
Je me demande des fois si je ne ferais pas mieux de raccrocher les instruments, et d'aller voir les illuminations...
A votre avis, il y a un âge où, quoiqu'on fasse, on ne fera plus de progrès en musique et on est condamné à vivre sur ses acquis ?
J'ai beau bosser une heure mini par jour ( le violon !!
), j'ai l'impression de ne plus avancer 
En voilà, une vraie interrogation métaphysique !

A votre avis, il y a un âge où, quoiqu'on fasse, on ne fera plus de progrès en musique et on est condamné à vivre sur ses acquis ?
J'ai beau bosser une heure mini par jour ( le violon !!


En voilà, une vraie interrogation métaphysique !
- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
C'est un thème crucial... et récurrent.
Pour moi, c'est cyclique.
Après une période de "progrès" (difficultés techniques, fluidité, vitesse du jeu, meilleur son etc) succédent systématiquement une période de digestion (on stagne) puis un sentiment de régression (j'y suis arrivé, je n'y arrive plus).
Les progrès en musique, ça m'a toujours fait penser à cette histoire d'escargot qui grimpe un mur en progressant de 3 metres le jour, et en reglissant de 2 mètres vers le sol la nuit... je me sens pour ma part exactement comme lui.
Et je ne parle pas des petits jeunes, genre Dorian, qui s'avalent en 4 ans ce qu'on en a mis 30 à acquérir laborieusement, ce qui fait pal mal relativiser les choses.
Je rejoins assez christopher pour ma conclusion: l'important, c'est de trouver son compte.
Pour certains, ce sera de s'éclater, pour d'autres, de se sentir admirés, pour d'autres, de trouver leur style ou tout simplement de communiquer d'une autre façon etc etc.
Une chose est sûre cependant : ce n'est jamais en raccrochant les clous qu'on fera des progrès (sauf en écoute ou en humilité évidemment).
Mais moi, cette question m'en suggère une autre : pensez vous que seul sur une île déserte, sachant que vous y finiriez vos jours totalement isolé, vous auriez autant de goût pour jouer de vos instruments (que vous auriez avec vous bien entendu) ou qu'au contraire, vous finiriez par ne plus y toucher.
Pour ma part, j'ai l'impression que petit à petit je ne jouerais plus, trop dépendant que suis de l'ambiance et de la compagnie... et ça m'emmerde d'admettre ça... la musique n'est pour moi qu'un vecteur dédié à la communication.
D'un autre côté, s'interroger et répondre à ce genre de question permet de mieux cerner ses motivations profondes et par conséquent, de progresser dans une voie conforme à sa personnalité.
C'est important cette notion de personnalité quand on évoque le thème des progrès, car finalement, le vrai progrès, c'est de mieux se cerner soi même. C'est alors seulement que l'on peut vivre pleinement les choses, en tous cas plus qu'en imitant un modèle.
Ceux qui débutent réclament des "plans", ils leur faut quelqu'un pour leur dire ou mettre les doigts... ils imitent et pour la plupart finissent par buter sur des doigtés impossibles à passer.
D'autres qui débutent se la jouent "je fais mes trucs, je "compose"... et bien souvent c'est à chier.
Par rapport à ça, j'ai opté pour écouter, et repiquer d'oreille exclusivement, ainsi, je profite musicalement des bonnes idées, et techniquement, je mets tout à ma main au fur et à mesure.
Ce qui est trop dur (ce que je n'arrive vraiment pas à adapter à ma main), je le simplifie, ou je le transforme tellement que ça devient "mon truc"
Pourquoi je vous dis tout ça, genre vieux con qui s'imagine qu'il en a fait le tour? Parce que certains se plaignaient qu'ils n'avaient rien à lire.
Alors j'ai essayé de la faire longue.
ilip
Pour moi, c'est cyclique.
Après une période de "progrès" (difficultés techniques, fluidité, vitesse du jeu, meilleur son etc) succédent systématiquement une période de digestion (on stagne) puis un sentiment de régression (j'y suis arrivé, je n'y arrive plus).
Les progrès en musique, ça m'a toujours fait penser à cette histoire d'escargot qui grimpe un mur en progressant de 3 metres le jour, et en reglissant de 2 mètres vers le sol la nuit... je me sens pour ma part exactement comme lui.
Et je ne parle pas des petits jeunes, genre Dorian, qui s'avalent en 4 ans ce qu'on en a mis 30 à acquérir laborieusement, ce qui fait pal mal relativiser les choses.
Je rejoins assez christopher pour ma conclusion: l'important, c'est de trouver son compte.
Pour certains, ce sera de s'éclater, pour d'autres, de se sentir admirés, pour d'autres, de trouver leur style ou tout simplement de communiquer d'une autre façon etc etc.
Une chose est sûre cependant : ce n'est jamais en raccrochant les clous qu'on fera des progrès (sauf en écoute ou en humilité évidemment).
Mais moi, cette question m'en suggère une autre : pensez vous que seul sur une île déserte, sachant que vous y finiriez vos jours totalement isolé, vous auriez autant de goût pour jouer de vos instruments (que vous auriez avec vous bien entendu) ou qu'au contraire, vous finiriez par ne plus y toucher.
Pour ma part, j'ai l'impression que petit à petit je ne jouerais plus, trop dépendant que suis de l'ambiance et de la compagnie... et ça m'emmerde d'admettre ça... la musique n'est pour moi qu'un vecteur dédié à la communication.
D'un autre côté, s'interroger et répondre à ce genre de question permet de mieux cerner ses motivations profondes et par conséquent, de progresser dans une voie conforme à sa personnalité.
C'est important cette notion de personnalité quand on évoque le thème des progrès, car finalement, le vrai progrès, c'est de mieux se cerner soi même. C'est alors seulement que l'on peut vivre pleinement les choses, en tous cas plus qu'en imitant un modèle.
Ceux qui débutent réclament des "plans", ils leur faut quelqu'un pour leur dire ou mettre les doigts... ils imitent et pour la plupart finissent par buter sur des doigtés impossibles à passer.
D'autres qui débutent se la jouent "je fais mes trucs, je "compose"... et bien souvent c'est à chier.
Par rapport à ça, j'ai opté pour écouter, et repiquer d'oreille exclusivement, ainsi, je profite musicalement des bonnes idées, et techniquement, je mets tout à ma main au fur et à mesure.
Ce qui est trop dur (ce que je n'arrive vraiment pas à adapter à ma main), je le simplifie, ou je le transforme tellement que ça devient "mon truc"
Pourquoi je vous dis tout ça, genre vieux con qui s'imagine qu'il en a fait le tour? Parce que certains se plaignaient qu'ils n'avaient rien à lire.
Alors j'ai essayé de la faire longue.
ilip
Tiens bon Grassm@t!
http://www.dailymotion.com/ilipus
http://www.dailymotion.com/ilipus
-
- Messages : 775
- Inscription : sam. août 18, 2007 3:58 pm
Mais non ça va t'as pas l'air d'un con.Désolée je ne pensais pas me plaindre, seulement dire que votre lecture me manquait.
C'est vrai , l'important c'est de trouver son compte et d'être soi même.
On peut s'éclater avec son acquis ,cependant quand tu commences tardivement à jouer.....pas facile.Bien sur que j'ai besoin qu'on me dise où mettre mes doigts. Bien sur que tu rages quand tes doigts ne veulent pas faire ce qui semble si simple et bien sur que t'es contente quand tu réussis parfois.
PS :c'est quoi un plan?
C'est vrai , l'important c'est de trouver son compte et d'être soi même.
On peut s'éclater avec son acquis ,cependant quand tu commences tardivement à jouer.....pas facile.Bien sur que j'ai besoin qu'on me dise où mettre mes doigts. Bien sur que tu rages quand tes doigts ne veulent pas faire ce qui semble si simple et bien sur que t'es contente quand tu réussis parfois.
PS :c'est quoi un plan?
- Mandochris
- Site Admin
- Messages : 2225
- Inscription : jeu. janv. 18, 2007 9:37 pm
Excellent résumé de la situation, ilipus - et conclusion en béton.
En effet, pour moi, c'est l'aspect jouer avec les autres - voir, être avec les autres sans forcément jouer tout le temps.
Quant à l'île déserte, je pense que si je ne jouais pas en groupe, ça fait longtemps que j'aurais arrêtré - ou du moins ralenti.
Un plan, c'est une suite de notes. Un G-run est un "plan" simple, l'introduction d'un morceau de Grisman en est un autre.
En effet, pour moi, c'est l'aspect jouer avec les autres - voir, être avec les autres sans forcément jouer tout le temps.
Quant à l'île déserte, je pense que si je ne jouais pas en groupe, ça fait longtemps que j'aurais arrêtré - ou du moins ralenti.
Un plan, c'est une suite de notes. Un G-run est un "plan" simple, l'introduction d'un morceau de Grisman en est un autre.
Mimile , je vais pas être si long et si developpé que toi , mais je pense que je te rejoint à 200% dans ta façon de percevoir le pourquoi et le pourquoi faire .
Je pense que j'ai pris une guitare la première fois de ma vie parceque je sentais que je pouvais peut être en tirer une espèce de quelquechose-qui-fait-que-tu-n'est-pas-comme-monsieur-toutlemonde .
Après ça on évolue et on en tire bien d'autres satisfactions , et la plus importante pour moi c'est la communication .
La communication avec les jammeurs dans les boeufs , c'est tellement fun , la communion dans un groupe quand on arrive à faire vibrer c'est trop fun , et la communication avec des estrangers , genre : Il m'est arrivé une fois d'essayer de discuter le bout de gras avec un type qui était du fin fond de ces Applachaches natales , et on ne comprennaient rien à rien l'un l'autre er réciproquement , Il n'y a vraiment que quand on s'est mis a jouer de nos instruments que là , oui enfin on se comprennaient .
Voila pour ma part ce que c'est le bonheur de jouer d'un instrument , et je ne regrette pas le premier jour ou je suis aller pousser la porte d'un magasin de musique . Après , progresser ou pas , c'est sûr que ça ne se fait que par paliers , et des fois les paliers plats ou descendants sont difficiles à supporter , ( le nombre de fois que j'ai eu envie de pêter cette putain de guitare sur le parquet , et ne plus jamais en parler !!! , mais voila je l'ai jamais fait et je ne le ferai JAMAIS .
Je pense que j'ai pris une guitare la première fois de ma vie parceque je sentais que je pouvais peut être en tirer une espèce de quelquechose-qui-fait-que-tu-n'est-pas-comme-monsieur-toutlemonde .
Après ça on évolue et on en tire bien d'autres satisfactions , et la plus importante pour moi c'est la communication .
La communication avec les jammeurs dans les boeufs , c'est tellement fun , la communion dans un groupe quand on arrive à faire vibrer c'est trop fun , et la communication avec des estrangers , genre : Il m'est arrivé une fois d'essayer de discuter le bout de gras avec un type qui était du fin fond de ces Applachaches natales , et on ne comprennaient rien à rien l'un l'autre er réciproquement , Il n'y a vraiment que quand on s'est mis a jouer de nos instruments que là , oui enfin on se comprennaient .
Voila pour ma part ce que c'est le bonheur de jouer d'un instrument , et je ne regrette pas le premier jour ou je suis aller pousser la porte d'un magasin de musique . Après , progresser ou pas , c'est sûr que ça ne se fait que par paliers , et des fois les paliers plats ou descendants sont difficiles à supporter , ( le nombre de fois que j'ai eu envie de pêter cette putain de guitare sur le parquet , et ne plus jamais en parler !!! , mais voila je l'ai jamais fait et je ne le ferai JAMAIS .