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Les premiers groupes de bluegrass sont arrivés en début des années 90. Photo DR
Le trad, ce sont quelques morceaux écrits, mais surtout beaucoup de transmission orale. Au départ, tous les musiciens réunis à la Grange-Rouge étaient des « routiniers », comprenez qu’ils jouaient à l’oreille, sans aucune formation au solfège. Au fil du temps, sans doute avec la démocratisation de l’enseignement de la musique, des jeunes de formation classique sont venus au trad. Et si la spontanéité y a peut-être un peu perdu, pas la qualité. « Le niveau des jeunes est souvent assez extraordinaire », s’enflamment souvent les anciens, à l’instar de Sylvestre Ducaroy. À l’instar aussi de Jean-Paul Loisy qui cite deux exemples. « Il y avait une année deux jeunes Américains en stage en France. Ils n’étaient pas inscrits au festival mais ils se sont mis à jouer du bluegrass. Ils jouaient comme des dieux ! De bouche à oreille, ils ont créé l’événement dans un coin de verdure et ont joué jusqu’à 4 heures du matin. L’autre exemple, c’est celui de Flavien (NDLR : Di Ciento, qui ouvrait Trad en fête hier soir). Je l’ai vu tout gamin, tenir son premier accordéon… et ce qu’il fait aujourd’hui me sidère. »
